Bon c'était décidé, je ne signerai pas ou plus.
Je me lève, et je trouve C. derrière l'ordi, elle regarde des annonces.
On les regarde méticuleusement, on fait une sélection et rappelle les agences.
Trois visites sont programmés.
La première est vite à oublier : une sorte de garage en semi sous sol...Putain ou suis-je arrivé ?
La seconde est un rez de chaussée à Montreuil, l'endroit est sympa, mais le séjour trop petit. Et puis la vue, difficile d'en troquer une sur tout Paris pour un bosquet dépouillé. Je commence avoir mal au ventre.
La troisième visite est plutôt surprenante. Direction Bagnolet. A moins d'un km d'où nous sommes. A priori je n'aurais jamais choisi de visité un tel appartement car situé dans une tour de 17 étage. Celui que l'on visite est au 16e. La tour est situé au milieu de maison, le quartier est tranquille. Je me dis qu'une fois de dans on ne voit pas la tour. On ne peux pas dire que c'est sexy. Mais la bonne surprise est à l'intérieur. On arrive de nuit. Et là j'en prend plein la gueule. Je retrouve cette vue, mais encore en plus dégagé sur tout Paris. Je suis soufflé. L'appart' fait 83m2, super bien agencé. On a plus qu'à y poser nos valises. J'ai du email a cacher mon engouement malgré le fait d'être dans un tour, je me dis que je m'en fout je suis quasiment à Paris, et que Paris est à mes pieds. Mais C. doute. Elle trouve ca trop haut, et l'environnement ne lui plaît guère. La nuit je vais avoir due mal à trouver le sommeil.
Lendemain matin, je passe un coup de fil au promoteur et lui fait part de notre décision de nous désister du projet. Nous n'avons pas signé chez le notaire. Là je prend une grande baffe dans la gueule lorsqu'elle m'annonce que je devrais dans ce cas m'acquitté du montant de 15.000€ pour les frais de réservation. Je pensais qu'ils étaient de 1000€ (or il eut fallut comprendre qu'il s'agissait de seulement d'un avancement du montant totale de la résa). La connasse me rappelle d'une douce voix que j'ai bien apposé à côté du contrat "lu et approuvé". Ces trois mots vont me couter cher, d'autant que le délai de rétractation est expiré.
Je bouillonne, tourne en rond. Je dis à Céline que je veux me réveiller, je suis en plein cauchemar...
On prévoie malgré tout une nouvelle visite dans l'appartement d'hier, celui de la tour. On y retourne accompagné de nos familles. Leur avis est moins optimiste que le mien. Et puis C. n'en veux pas. On oublie donc.
Me voilà dimanche après-midi, exténué avec cette impression que j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie. J'ai acheté une maison que je ne veux plus, et je n'ai pas d'autre solution que de commencer à payer les traites, sauf à vouloir perdre 15.000€. Céline me dit que ca fait quand même un an de son salaire. Ca donne réfléchir. Bon ok, on ira dans cette putain de maison. Et on se met à espérer qu'au final ce sera mieux que ce qu'on voit sortir de terre.
Le soir, après avoir chialer comme un gamin qui avait commis une grosse connerie, et après avoir dormi toute la fin de la journée, on commence avec Céline à avoir une discussion surréaliste.
On sait que cette maison bénéficie d'une réduction de TVA. Le soucis c'est qu'on nous interdit de la revendre avant 5 ans, sous peine de rembourser la TVA (environ 40.000€) Seulement il y a des clauses qui nous permettent de la vendre avant ce terme qui me parait être une condamnation pour perpet'...Ces causes sont entre autre le décès (on va pas tout de même s'entretuer, le divorce, le dépacsage).
Vu que nous nous sommes pacsés cet été, nous prévoyons de nous dépacser dès l'acquisition de la maison, ou bien quelques mois après, le temps de trouver ailleurs. Voire même de se marier puis de divorcer au cas ou le dépacsage ne suffirait pas à récupérer nos billes. Nous qui n'avons jamais souhaité nous marier, c'est un comble. On en rigole, c'est complètement ubuesque. Je me voit déjà annoncer à mes parents :
-On a une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne est que C. et moi allons nous marier.
La mauvaise est que nous allons aussi divorcer.
J'imagine la tête de mes parents...Bon cela dit nous n'y sommes pas encore, on va essayer de retrouver nos esprits, faire en sorte d'aménager cette foutue maison en quelque chose de présentable, pour bien la vendre (à un aveugle ce serait chose aisée...). Là je vois les choses qu'en négatif, mais lorsque le petit sera là, je pense que je serais content d'avoir une baraque de 92m2 avec une jardin. On est tout de même pas à la rue.
Le soir je regarde un documentaire sur Béjart. Ca me fais du bien de voir ces danseurs. Putain qu'ils sont beaux. Lui par-contre n'a pas eu cette chance, avec cette tête mi diablotin mi aigle, il me fait peur.
Ce soir mes peurs se sont apaisées.
Bientôt je serais dans la peau de Charles Ingalls...
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