mercredi 30 avril 2008

dimanche 20 avril 2008

Ce soir après lui avoir donné son bain, j'ai dansé avec Titouan sur Aaron "Tunnel d'or"...Il ne pèse pas encore 3 kg et me fait pleurer comme un gamin avec ses yeux bleu gris...
Retour aux choses simples. Ca fait du bien.


21h46 Temps calme

samedi 19 avril 2008

Un bien joli cadeau...



C. m'a fait un beau cadeau tout à l'heure, alors que je pensais avoir jeté ce Libé dant de mi-mars. Elle vient me l'apporter fièrement sur mon bureau ouvert à la quatrième de couverture, un sourire en coin.
Une photo, the photo. Celle de Nicolas Fargues, sublime écrivain de 36 ans. Pour être honnêtre son physique m'interpelle davantage que ses livres. Promis je me penche sur ses talents d'auteur dès que j'aurais le temps...PUTAIN qu'il est beau !!!
Et oui mes hormones travaillent toujours...

vendredi 18 avril 2008

La semaine où j'ai découvert le monde de la nuit et autres petits bonheurs infinis...

Jusqu'à aujourd'hui le monde s'arrêtait de tourner au delà de 23h. Ce qui s'y passait était alors pour moi inconnu.
Mais depuis une semaine un petit homme me fit découvrir un nouveau monde.
Retour sur les événements précédents.
Mercredi soir. Cela va faire un an que nous avons pris ces deux places pour aller voir James Thiérée (le petit fils de Chaplin), au théâtre de la Ville. Son dernier spectacle, la Symphonie du Hanneton, m'avait émerveillé, l'attente était grande.
C. et moi nous nous retrouvons à la maison. Elle m'apprend que, depuis 18h, elle ressent des contractions régulières, toutes les 10 minutes. Je ne sais pas pourquoi mais au fond de moi ça allait être pour ce soir. Qu'à cela ne tienne, après lui avoir posé trois fois la question, elle me dit être sûre de vouloir assister au spectacle. Bon comme tu veux, ou plutôt à nos risques et périls. Après tout si tu accouches pendant le spectacle, on aura peut-être nos entrées à vie au théâtre, qui sait...
La route jusqu'au centre de Paris ne fut pas de tout repos, des poses régulières lorsque les contractions montent. Je garde mon calme, allez zen ! (Tu parles). A force de lui demander comment ca va, elle s'agace. Ok je la ferme ! Le spectacle commence, mon regard est dirigé vers C. dont la pénombre ne me rend pas l'analyse de son visage aisé. Le spectacle dure, dure. Je commence à me dire que les spectateurs du dessous vont bientôt prendre une douche. Finalement, le spectacle n'était pas à la hauteur du précèdent, mais au vu de la situation, je ne l'ai sûrement pas vu dans les meilleures conditions. Retour à la maison tout aussi délicat. Je me souviens de ce passager, assis sur la banquette en face de nous, et faisant mine de ne pas écouter les propos de notre conversation, se demandait si C. n'allait pas accoucher à ses pieds !
Et pour la dernière fois C. allait gravir ces six étages. Les contractions devenaient de plus en plus douloureuses. 23h : on prend la décision d'appeler l'hôpital pour savoir à quel moment nous devions venir. "Tout de suite" fut la réponse (pas du tout aimable) de notre interlocutrice. Refroidi par un tel accueil, et à l'idée d'attendre encore pas mal d'heures dans une salle austère éclairées au néons, on prit la décision de monter le camps à la maison. Pendant que C. prend des poses de chien en ruts – à quatre pattes -, ou bien le ventre en l'air adosser à un ballon géant les bras grands écartés, ou encore à comater sous une douche apaisante, j'essaie de me constituer tant bien que mal ce qui fera office de victuailles pour la nuit qui s'annonce très, très longue. Je me répète "Zen, putain reste zen..." La méthode Coué était en panne. Mais bon il fallait faire bonne figure. « Euh finalement je ne prend pas le portable ? » Parce que vu dans quel état tu es, tu vas pas suivre les derniers épisodes de Desperate... Bon ce sera finalement des magazines et l'Ipod. On fait soft par rapport à ce qu'on avait prévu...Durant trois heures on s'est écouté des musiques serré dans les bras l’un de l’autre, dont celle du Patient Anglais. Je luttais tant bien que mal contre ce sommeil qui s'immisçait en moi, et toi tu me disais de te tenir la main quand la douleur montait. On se reprojettais dans ces dunes du Sahara que l'on avait gravi deux ans auparavant. Tu te détendais, on était bien.
3h30, on devient raisonnable et prenons la route pour l'hôpital, non sans avoir descendu préalablement deux cafés. On nous installe dans la salle de travail faute de place dans la salle d'accouchement. On a gagner du temps à être resté à la maison. Que c'est dur de te voir plier sous la douleur. Tu pensais pouvoir te passer de la péridurale, finalement elle est arrivé comme le messie. Te voilà à présent branchée de partout, avec en fond sonore les battements du petit qui commence à descendre doucement, très doucement. Les sages femmes se succèdent, à chacune de leur venue je tente de leur extirper une estimation du moment où...8h00 du matin est un pronostic optimiste, bon allez on y croit ce sera 9H00. Le temps paraît une éternité. L'anesthésie te fait du bien, on se fout de la bonne zic, Malia, puis la petite compil’ faite exprès pour Titouan (Nougaro le ferait-il venir plus vite ?). On déconne et organisons une petite séance photos dans la salle d'accouchement. Les sage femmes hallucinent qu'on ait pensé à apporter notre musique...Tant qu'à faire autant que cela se passe dans une ambiance sereine. Perso j'aurais bien opté pour un accouchement à la bougie, mais bon...
Tout s'accélère vers 10h, le col est dilaté à 9 cm la voie est grande ouverte. Trois personnes sont là, elles sont adorables. Je n'arrive pas vraiment à réaliser qu'on arrive au bout de l'aventure, et qu'une autre va bientôt commencer. Ta main dans la mienne on ne se lâche plus. « Poussez, poussez, poussez ». Bien qu'on ne fût pas vraiment sérieux quant à l'entraînement à la respiration, tu fus géniale, les sages femmes n'en revenaient pas. A chaque fois que l'on te disait de prendre ta respiration je la prenais avec toi. A plusieurs reprises elles me demandèrent si je ne voulais pas m'asseoir par peur que je tombe dans les pommes. A la hauteur de ton bassin, sur le coté je voyais quasiment tout sans pour autant que cela ne soit pénible. C'était beau tout simplement. Un crâne chevelu fit son apparition, puis des yeux plissés, un nez...Je ne manquais rien de ce spectacle hors du commun. Trois longues poussées suffirent à libérer Titouan. On l'allongea sur ton corps chaud. J'étais ivre de bonheur. Nous voilà tous les trois réuni. Enfin. J'avais conscience que j'étais en train de vivre le jour le plus beau de ma vie.
Un grand merci à Feist qui eu l'honneur d'inaugurer les oreilles de Titouan par sa douce mélodie.
S’en suit les premiers examens. Moi j'étais planté derrière cette grande glace qui me séparait de mon fils, et les larmes ne cessaient de couler. En tout cas pas de doute c'était bien le mien, il avait un petit signe particulier pas très bien placé, tout comme son papa...C. ne me croyait pas quand je lui anonça la découverte.
La journée se finissait avec (déjà) la visite de la maman de C.
Je rentrais chez moi vers 22h, le sourire aux lèvres, fatigué mais léger.
La plus longue journée de ma vie fut ma plus belle.
J'étais le plus heureux des hommes…et compte bien le rester.

jeudi 10 avril 2008

Le plus beau jour de ma vie


Titouan né aujourd'hui le 10 avril

mercredi 9 avril 2008

Nous étions trois, peut-être quatre autour de toi. Installé sous les arbres, abrité du soleil et du mistral, tu nous parlais. Je pouvais te sentir, te toucher. Tes yeux claires me regardais tendrement. Des mots pour me rassurer que, de là où tu étais, tu avais trouver la paix, enfin. Notre table était perdu parmi tant d'autres mais il n'existait que toi à mes yeux. J'avais conscience que tu n'étais plus et pourtant. Les gens me prenaient pour un fou à me voir parler à une chaise vide, mais qu'importe, je t'avais là en face de moi. Je n'arrive toujours pas à me rendre compte que tu me m'embrasseras plus en m'appelant "Mon Grand". Mon rêve se dissipe, ta voix s'efface, et tu t'éloignes.
Tu me manques à un point que je ne trouve pas les mots pour l'exprimer.
Tu es désormais mon ange.
Je t'aime.

lundi 7 avril 2008

C'est quand tu veux mec...

On a bien failli y croire. L'atmosphère était bizarre, quelque chose allait se passer. Et puis, ça s'est tue. Tout est redevenu comme avant et la nuit a repris ses quartiers. Le réveil est tardif, sur mon téléphone un mms de ML avec une photo de Paris sous la neige accompagné d'un "Vive le printemps". Décidément il faut s'attendre à tout en ce moment. C. commence à desespérer. La trêve hivernale est finie, je ne sais pas si elle compte employer la force pour déloger le petit de son cocon douillet. Alors on adopte la méthode dite "Italienne". Autrement dit, on fait l'amour... C'est bon et étrange de se dire que c'est peut être la dernière fois que nos corps s'enlacent avant la "trêve parentale"...
Je vous dirais si cela marche. Ce serait bien que cela arrive demain, on sera le 08/04/08, facile pour se souvenir des anniversaires...


"Rock" Technique mixte, 120x60cm.


"Pace" Technique mixte, 90x90cm.

dimanche 6 avril 2008

Ambiance surréaliste à travers la fenêtre.
Un pressentiment nous empare...
Où la nuit compte-t-elle nous conduire ?



Paris, 20h57

vendredi 4 avril 2008

Ivre de peinture

Ce matin rendez vous matinal à l'hôpital.
Verdict : il ne semble pas vouloir sortir ! Perso ça ne me dérange pas, je profite encore pendant quelques jours de ce beau bidon rond. Il va falloir que l'on fasse une dernière séance photo avant le jour J.
C. quant à elle est beaucoup plus impatiente...Je la comprend.
Je profite donc de ce répits pour me plonger à fond dans la peinture.
Ce qui d'habitude fait office de salon ressemble davantage à endroit visité par la Stasi...Tout est retourné, déplacé, empilé. Un vrai bonheur de vivre avec moi en ce moment.



"Exit" Technique mixte sur toile. 100x100cm




"go back" Technique mixte sur toile. 100x100cm


Au fait je recherche toujours un agent ou une galerie...

mercredi 2 avril 2008

Samedi j'ai fait l'aller retour entre Paris et Avignon. Journée difficile en perspective. Je fais la route avec une cousine, ma soeur et son copain. Je n'ai pas l'impression que je vais enterrer mon arrière grand mere. Le soleil éclaire les visages encore endormis, le sud s'ouvre à nous, un parfum de vacances à l'horizon.
Je ne me lasse pas d'admirer ces façades ocres et jaunes...Venir ici finir mes vieux jours, pourquoi pas ?
L'enterrement ce passe avec tout ce qu'on imagine...
J'en retiendrai de celui-ci un cousin éloigné, qui chanta face au cercueil une chanson de Brel à la guitare. C'était beau... Désormais elle repose dans le cimetière du village, avec au loin, trônant avec son chapeau blanc, le mont Ventoux.
Par la suite, on se retrouva tous au resto. On me demande des nouvelles du petits. Sentiment contradictoire, où se mêle la vie et la mort. J'ai C. au tel, prend de ces nouvelles, et m'assure que le petit reste bien dans sa "chambre".
Il est déjà l'heure de repartir...Je suis apaisé.

Toujours aussi peu de travail, et lorsque qu'un brief tombe, l'annonceur décide de ne plus faire de pub au dernier moment. La rage. Je me défoule alors sur la toile. Je le sens bien en ce moment. J'ai beaucoup d'envies, des choses assez noires à coucher alors que mon moral est au beau fixe. Si je peux l'exprimer ainsi c'est pas plus mal.



Je profite aussi de pouvoir mettre mon grand bordel partout. Pot de peinture, bombe de colle, de peinture, pochoir, feutre, plus de place pour mettre un pied l'un devant l'autre. La chatte, qui voût à la propreté un culte absolu, se retrouve en plein terrain miné. Son calvaire ne va plus beaucoup durer...
Merci C. d'être aussi compréhensive.



"911" Technique mixte, 90x90cm