mercredi 29 août 2007

L'annonce à mon arrière grand mère

Mon reflet en pochoir glisse sur le paysage fuyant.
Mes yeux s'efforcent de fixer l'horizon, en vain.
J'enjambe forets et ruisseau, puis le soir. Où vais-je renaitre ?
Je me rapproche, non je m'éloigne, je suis perdu.
Est-ce des nuages ou les Alpilles ?
Tu m'as manqué. A chaque séparation j'ai peur de te revoir habillé de noir.
C'est promis ce jour là je ne serai pas triste.
Je viens t'annoncer la nouvelle. L'histoire continue.
Tes yeux bleues emplies de lames je ne veux pas voir.
Juste un doux baiser dans le cou en m'appelant Mon Grand
Et toi m'aurais-tu épousé ?

La journée de 35h

Je viens de finir "Trois jours chez ma mère" de François Weyergans. Ca m'a fait du bien de lire à nouveau. D'habitude je ne prends jamais le temps d'ouvrir un livre. Trop occupé à travailler mes maquettes, chercher des idées de films ou d'annonces presse, ou encore retoucher des photos.
J'aimerais que mes journées aient 30h, que dis-je 50h. Je suis un hyperactif, je ne sais pas faire de pause, toujours la crainte de ne plus avoir assez de travail. Alors je prends tout au risque de me noyer. Ne plus gagner assez est devenu une idée fixe.
C. finissant son CDD, et le bébé qui arrive, la pression monte. Elle n'arive pas à comprendre comment j'arrive a tout enchainer, elle a peur que je craque. J'ai bien failli cela dit l'année dernière.
Un ami graphiste et une amie photographe, parents tout les deux, m'ont dit la même chose : tu vas voir, avoir un enfant va te doper, te rendre encore plus créatif. Je ne sais pas s'ils disaient cela pour le rassurer, je les ait cru. Ich Allah !

mardi 28 août 2007

Un blog ? Pfffff jamais de la vie...

Ah si tout les retours sur Paris pouvaient être aussi agréable. Ce midi j'ai été déjeuner avec MLD sur le canal St Martin. Le soleil tapait pour fois. ca m'a fait du bien de prendre du temps, car même en vacances j'ai toujours du mal à me poser. Je connais MLD depuis plusieurs années. Pour C. et moi c'est notre meilleure amie. Elle sait tout de nous. Je lui est fait part de la naissance de mon blog, cela lui a donné des envies. Décidemment le désir d'écrire est un véritable virus.
Moi qui auparavant voyait les blogs ainsi :

07:32 > Réveil
07:33 > Vais aller pisser
09:56 > Arrive en retard au taf
19:15 > Mon chef me casse les couilles
22:46 > Baise un coup...

Depuis mon regard à évolué, bien que certains soit d'une futilité totale je prend du plaisir à en découvrir certains, même si l'entrée en matière n'est pas toujours évidente. Avec du recul je me demande ce que peux apporter mon blog aux autres. Je le fais d'abord pour moi, pour tirer mes idées au clair, pour mieux me comprendre, afin de mieux avancer. Les commentaires sont les bienvenus...

lundi 27 août 2007

Fantasme d'un soir

Cela fait des semaines que je n'ai pas fait l'amour avec un garçon. Avant de partir pour Lisbonne, j'avais confié à C. que je tenais plus. Mais que pouvait-elle y faire !!!
Depuis que je suis rentré cette envie s'est estompée. Cela dit j'ai couvert un mariage en photo ce week-end. Et là subitement, sur l'un des invité j'ai commencé à fantasmer.
Dans la nuit je me suis vu dégrafer la chemise mousquetaire de ce bellâtre imberbe et au sourire ravageur. Je laissais alors libre court à mes mains chaudes, tâtonner ce territoire jusque là inconnu, chevauchant des collines et m'égarant dans ces failles.
Son regard se posa son mon slip. Mon sexe droit et gonflé fît mentir la chère loi de la gravité.
Mes lèvres humides l'avalèrent d'une bouchée. Ses poils courts venaient se mêler à ma barbe naissante, avant que des mouvements de va-et-vient ne les obligeât à se défaire.
Sa bite était belle, laissant apparaître sur son long des ruisseaux égarés. Ma salive prit un goût de sperme, un ténu filet de la douce mixture s'égara sous ma bouche. Sa main s'était posée sur ma tête, mais je n'avais nul envie de me laisser imposer le rythme. J'allais le faire jouir à ma guise.
Son jean taillant trop grand, j'y introduisis mes doigts pour le faire tomber à ses pieds. Le voila à présent nu, et moi collé, dos à lui, tenant à mon tour sa chevelure dans ma main et sa queue gonflée à bloc dans l'autre. A force de mordre sa peau, celle-ci commençait à ressembler au pellage d'un fauve. J'aurais voulu prendre plus mon temps, mais mon sexe glissa sans gène entre ses fesses bombées. Un râle exquis s'échappa de son souffle.
Désormais nous étions uni courant vers un même dessein.
Je jouis en lui en plantant mes dents à la base de sa nuque tendue. Plaqué par la sueur, le duvet soyeux de ses fesses dessinait des vagues qui venait se perdre entre ses couilles.
Abruti par ce corps à corps, abandonné, laissé à la dérive au milieu de ses draps souillés qui nous collaient à la peau, doucement, un sourire naissait à l'encolure de mes lèvres rassasiées.

Et le sexe dans tout ça ?

Je ne sais pas si c'est le fait de devenir père. Quoiqu'il en soit le sexe n'avait jamais pris une aussi grande importance avec C. Nous faisons l'amour comme jamais nous ne l'avions fait auparavant. Tel un pied de nez au destin qui voudrait que lorsque l'on devient parent , notre sexualité devait se draper de noir en signe de deuil.
Le plaisir de la chair m'envahit, je mords, je lèche, suce, embrasse, étreint, jalonne mes mains sur ce corps que je connais par cœur. Il n'aura de cesse de me surprendre ces prochains mois. L'impatience de le voir se transformer me gagne. Qu'est ce que ça fait de poser sa main sur un ventre bien tendu ? Cela me rappellera-t-il celui de ces garçons adeptes du club med gym ? Ou bien aurais-je plutôt l'impression de polir un bronze de Botero ?

Retour prémonitoire

L'avion nous ramène à Paris, laissant vraisemblablement derrière moi mes dernières vacances en "célibataire".
Le hasard, qui fait si bien les choses, m'a collé un enfants de 3ans sur le siège d'à coté. S. ayant poliment laissé sa place pour que l'enfant soit avec sa mère.
Je pris ceci comme une mise à l'épreuve. Allez zen !
Les coups de pieds, les verres qui se renversent, les cris, les crachats (verdict), rien n'y fît. Je restais impassible mon livre sagement tenu entre les mains. J'entama alors une succincte conversation avec la mère. Ma question fut directe "Et sinon, selon vous, quelle a été la période la plus difficile ?" Se référent à l'expérience qu'elle avait eu avec son ainé elle le répondit "Bah entre 1 et 3ans on ne vit plus !"
Ma seule réponse fut un sourire de circonstance. J'espérais qu'elle ajoute à son propos un "je blaaaaaague !". Au lieu de cela elle m'assena le coup fatal, tel un président de cours d'assise à l'énoncé du verdict : "De toute façon on en prend pour 30ans !"

jeudi 23 août 2007

fin de voyage

Le voyage s'achève. Je suis content. Content d'avoir gagné cette victoire sur moi-même. J'aurais voulu en faire part à S. mais à quoi bon. Après avoir passé cette semaine avec lui , à dormir dans la même chambre, à partager la même table...Mon désir pour lui rendit, enfin, son dernier souffle. Il doit maintenant trouver le bon Jules, il le mérite.
Mon amitié étant entière et indéfectible.

mercredi 22 août 2007

Doute

Et si notre enfant était triso ?
Cette question me hante comme beaucoup de gens je suppose. De part le passé j'ai rencontré des couples qui en avait un. J'imagine leur vie bousculé, brisé, toujours articulé autour de cet enfant différent. L'admiration que je porte pour ces personnes est sans pareil. Mais moi que ferais je à leur place ?
Je regarde les stats, à mon age, la trentaine, il me semble que j'aurais une (mal)chance sur 1500 !
PUTAIN ça me paraît énorme !
Quand je joue au loto je sais que j'ai seulement une chance sur 14 millions de gagner le gros lot, et pourtant je joue car j'y crois un peu. Alors là vous pensé une sur 1500 ! A vous faire regretter d'avoir essayé...

Un peu de lecture


Avec C. nous avons la quasi certitute qu'il s'agirat d'un p'tit gars. C'est peut-être des conneries mais, paraît-il que si l'enfant est conçu quand le couple est "en forme" il y a plus de chance que ce soit un garçon. Les spermato mâle étant plus rapide que les spermato femelle (de l'autre pas de jaloux : on dit que les nan sont plus résistante).
Bon après tout on s'en fout, du moment qu'il a deux bras, deux jambes et un cerveau en état de marche.
Ca me fait penser que je suis plongé dans la lecture de "mode d'emploi de mon bébé" ou le manuel anti Edwige Entier, le livre fort interessant permettant de résoudre toutes de "panne" ou de problème que l'on peut rencontrer avec bébé. Bref le livre qu'il me fallait !



Nougaro

Dans ma tête une chanson me revient dans les rues Lisboettes.
"Cécile ma fille". Cette chanson a parcouru mon enfance, et aujourd'hui ces paroles raisonnent autrement plus fort.
Ce père qui n'était pas destiné à le devenir, j'ai l'impresseion de me retrouver.
"Moi j'ai 30ans toi 6 mois"...ce sera aussi mon cas !
Bref, je m'imagine à mon tour être mort d'inquiétude lorsque mon enfant sortira le soir avec ses potes. Je me vois trop révenant à son goût, quitte à passer pour un vieux con...
Je dis ça, je n'ai que 29 ans, je vois sans doute un peu loin.
C'est peut-être déjà ça, Aimer.

Bon je fais quoi maintenant ?

Car j'ai beau avoir une pacstte qui m'aime, un enfant à venir. Je n'en reste pas moins homo. Mes quelques précédentes histoires m'ont démontré que je pouvais concilier les deux (enfin pendant un certain temps...). Mais là le fait de devenir papa ne va-t-il pas changer le regard des autres hommes ?
J'en ai parlé à S. l'autre soir. Ca m'a rassuré. Lui a été l'amant d'un homme marié avec des enfants. Cela à durer deux ans. Le fait de voir son mec avec ses gosses semblait le faire craquer. On y percoit le coté protecteur, bienveillant, c'est attendrissant.
Perso, ce n'est pas le genre de chose qui me fait craquer. Cela dit je n'ai toujours pas la réponse à ma question.
Je sais que je ne veux pas (ou plus) enchainer les plans. Cela a fait partie de ma vie, je ne les renies pas, mais pour moi cette période est révolue. Ce qui est sûr, c'est que C., et comme les fois précédente, sera au courant de mes choix. Non pas qu'elle me demande des comptes, moi c'est moi qui préfère lui dire ce qui se passse dans ma vie, car elle aussi la partage. Il est évident qu'il y a des choses que je garde pour moi et mon copain, qui sont de l'ordre de l'intime, et qu'il est important de préserver. Cela dit je me confie à elle quand ca ne va pas. Cela peut paraitre bizarre mais C. m'avait expliqué que dans ces moments là elle n'était plus ma copine mais tenait le rôle de meilleure amie. Sa capacité à faire la part des choses m'a toujours impressionné (mes amis aussi...). Elle le dit qu'elle m'aime simplement.

L'idéal ne serait-il pas de trouver un homme comme moi ?
Il comprendrait ce que je vis et vis versa. Pourtant j'ai l'impression que mon histoire est peu commune, mais bon je lance aujourd'hui à tout les papas homo ! Je suis là !
Les célbataires n'ayant pas peur des histoires compliqué sont bien évidement les bienvenus ! lol

mardi 21 août 2007

Y a-t-il un idéal de vie ?

Pour certain, la plupart peut-être, c'est oui. Papa+Maman+les mômes.
Finalement moi ce n'est pas si différent. Bien qu'actuellement je sois avec C. nous savons pertinemment que nos chemins différerons un jour ou l'autre. A ce moment là, je lui ai toujours suit que je me verrai bien partir, faire un pique nique (on aime bien ça, les piques nique dans les Buttes Chaumont...) avec notre enfant, moi et mon homme, elle et le sien. Tout simplement.
Des personnes soit choquées lorsque je réponds "les prochains ne seront pas de moi", quand il s'agit de savoir combien on aura d'enfants. C'est ainsi, on préfère se dire cela que croire en un idéal qui ne nous correspond pas.

lundi 20 août 2007

Des convictions

C'est bizarre le goût que me laissent ces vacances qui me semblent être les dernières.
Les dernières du genre "escapade entre potes". Comme si à l'avenir, le choix de partir, être sans attache, n'existerait plus. C'est vrai, il faut que je m'y habitue.
Ce matin j'ai le sourire aux lèvres. Je m'imagine plus tard me lever en pleine nuit pour voir dormir mon ptit bout. Mais plus tard mon sourire s'estompe, et laisse le doute s'installer mais putain sur quoi je m'embarque ? Ces sentiments contradictoires me fatiguent. Quand enfin vais-je trouver la paix ?

Nous avons beaucoup parlé au resto avec S. On s'était dégoté un petit coin sympa dans le Bario Alto, le coin branchouille de Lisbonne.
La discussion a mis un peu de temps à partir mais cette fois-ci S. a lâché les freins. Il est revenu sur sa précédente histoire qui s'est mal finie. Je l'écoute attentivement, essaie de comprendre. Il a peur comme moi. Chacun de nous flippons de ce que nous réserve l'avenir. Lui se questionne sur sa vie sentimentale, moi sur ma vie de père.
La discussion n'est d'autant pas facile pour moi car son regard me touche toujours autant. Je lui demande ce que lui trouvais son ex. Sa réponse fut similaire à la mienne : il était différent. Les plans, le sexe facile, il s'y était toujours refusé. La conviction qu'il m'était dans ses choix me touchait. De nos jours le sexe se consomme comme un petit noir au comptoir. S'il laisse un goût amer, on se dit que le prochain sera meilleur. S. se demandait si au final ce ne serait pas lui qui était dans l'erreur. Il n'existe pas de réponse. Chacun vit cela comme il le sent. Je ne crois pas aux idéaux, cela dit j'ose espérer un jour moi aussi trouver le "bon". Mais pour le moment je vis une autre vie, celle en apparence d'un hétéro, et c'est bien ainsi.

samedi 18 août 2007

Dailleurs...

Je suis parti pour une semaine en voyage avec S. un ex de surcroît. Que voulez vous on ne se refait pas. Mais bon cette fois-ci je serais sage. Les choses avec S. sont claires, bien que son charme soit toujours présent. Il est beau, le sourire aux lèvres, et un je ne sais quoi qui en a fait craqué plus d'un.
Notre histoire s'est finie il y a plus d'un an, mais nous sommes resté très proches. Nous sommes à Lisbonne pour une semaine. J'ai l'impression de vivre mes dernières vacances, celles que l'on décide de se prendre sans que ce soit galère (un chat à faire garder n'est pas trop chiant, quoique...).
La semaine précédente avait été mouvementé.
J'était parti avec C. à l'île de Ré où nous sommes resté 10 jours. Un bref aller-retour sur Paris car nous avions trouvé un créneaux pour nous pacser. Et puis l'annonce à une partie de la famille que j'allais être papa.

Cela fait un mois que la grossesse a débuté. Je m'inquiète déjà de ne pas trop y penser. Finalement s'est peut être mieux. Je veux profiter encore de ma vie qui bientôt sera celle d'avant.
J'ai eu C. au téléphone, elle est en province pour un festival de danse. Elle ne va pas fort. Je me sens un peu coupable de ne pas être présent, mais de l' autre je veux en profiter.
Un sms de sa part, j'apprends qu'il ou elle naitra à Debré (Paris). Une chose de réglé !
Car à peine on apprend que l'on devient parent qu'il faut déjà se pencher sur le choix de la maternité et l'inscription à la crèche. Manquerait plus qu'on nous demande si on l'inscrit pour le bac en S ou en ES !!!!

vendredi 17 août 2007

J'ai 29 ans, je suis homo, et dans 8 mois je vais être papa

Mon histoire n'est pas pour le moins commune, elle a commencé il y a 8 ans. A priori rien n'aurait pu me faire rencontrer C. car C. est une fille.
J'ai toujours su que j'étais homo, même en primaire, je me souviens que c'était eux qui m'attiraient. Mais les choses ne se passent pas toujours telles qu'on se les imaginent.
Les filles, donc, je les "laissait" aux autres. La sensation de ne pas plaire, la peur d'être "démasquer" me cantonnait dans une peur paralysante. Pendant des années, alors que mes camarades de classe, étalaient leur conquêtes à la sortie du lycée, moi je filais seul, préférant penser à mon meilleur ami, qui lui, passait le plus clair de son temps au lit des femmes, comme le chantait si bien Aznavour.
Bref pendant des années je me suis enfermé dans une cage, m'interdisant d'aimer.
Bien qu'à 19 ans, j'ai, je ne sais comment, connu l'amour physique pour la première fois avec E. une fille très belle. Je me souvenais à l'époque, que malgré sa beauté, je flippais à mort de ne pouvoir bandé. Cella s'est bien passé, aucun de nous deux avait eu une précédente expérience, nous n'avions guère point de comparaison...Mais cela n'a pas duré. Tant pis.
Pour en revenir à C. mon amie actuelle, nous sommes installé à Paris depuis 5 ans.
Inutile de s' étaler pour savoir comment j'en suis venu à me retrouver dans la peau d'un hétéro, l' essentiel est que nous partageons chaque matin le même Nesquick, et que nous sommes amoureux...

Lorsque nous nous sommes mis ensemble 3 mois ont suffit pour que je dises à C. que j'aimais aussi les garçons (à l'époque je préférais passer pour bi qu'homo car je ne l'assumais pas, et puis les mecs je n'avait pas essayé...). Cela ne la dérangeais pas, j'étais surpris mais surtout rassuré. Avait 23 ans et une énorme envie de coucher avec un homme pour voir ce que ca fait. Alors j'ai essayé et ca m'a plus. Plus de doute à avoir. Et malgré tout je continuais à aimé C.
Au cours des années, j'ai connu un garçon, puis deux, puis trois... Ne pouvant refréner ma nature première , il me fallait vivre ce que je ressentais, alors j'ai vu régulièrement des garçons.

Pourquoi homo et pas bi ?
Simplement parce que autant je me verrai coucher avec les plus beaux garçon de Paris, autant, pour les filles, C. est la seule à qui je me vois faire l'amour. Si je puis dire : elle sera la seule femme de ma vie.
Ce sont succédé des petits copains (c'est à dire qu'on ne se voyait pas pour des plans...). Pas beaucoup trois, quatre, mais pour moi c'était sérieux. On se voyait régulièrement, j'éprouvais des sentiments, je découchais et parfois je partais en voyage. Une double vie commençait alors. Il me fallait sans cesse jongler entre ma copine, mon copain et mon taf super prenant (je suis directeur artistique dans la pub, mais aussi photographe et artiste peintre).

"Le beurre et l'argent du beurre"
Combien de fois ai-je entendu cette phrase. J'ai eu du mal à l'entendre car je jouais carte sur table. C. connaissait mon histoires, rencontrait même mes petits copains (qui sont devenu pour la plupart aussi proche de C.), et acceptait la situation. Mais je ne me voyais pas vivre autrement. C'était ça ou rien. C'était ça ou ça casse. Et cela s'est toujours fini ainsi.
J'en ai rendu triste beaucoup, je n'en suis pas sorti indemne non plus, ne pouvant rester indifférent à la souffrance que j'avais distillé derrière moi. Surtout avec F. avec qui je suis resté un an. A la fin il m' avait demandé de faire un choix clair. C'était elle ou lui. Moi je voyais les choses autrement. C'était lui ou mon enfant. Car depuis quelques temps déjà C. me parlait de son désir de me voir père. Moi cela me faisait peur au plus haut point. Peur de ne pas assumer, de ne pas être un père comme les autres, d'une vie qui ne m'aurait pas correspondu. Cela dit, au fil des mois, les choses ont doucement évolué. Mon frère cadet venait d'avoir un enfant. J'ai vu la joie que cela procurais, et préférais fermer les yeux sur les inconvénients...J'admis enfin ce désir. F. fît donc parti du passé.

Ca y est le décor est planté, me voici à huit mois d'être père, et devant moi se dessine les contours d'une vie dont j'ignore tout.

jeudi 16 août 2007