lundi 24 mars 2008

Soon

Plus que quelques jours avant que le petit arrive.
Je suis bizarre, tout comme la future maman. Les journées sont calmes, on goûte encore à ce silence, en regardant du coin de l'oeil ce berceau qui trône à coté de mon bureau. Tout est prêt : la valise pour la maternité, le sandwich pour le papa (si ca se passe le soir car à l'hôpital y a rien a becter en pleine nuit...et oui il faut être prévoyant), l'ipod est gonflé à bloc, les épisodes de Desperate House wives tout juste déchargé dans le portable, histoire de patienter pendant les longues heures de travail (au mois 6 ou 8...). Un ami homo à eu sa fille sur les Beatles, j'ai trouvé ca classe, je ne sais pas quoi mettre, ce sera peut être Amy Wivehouse, en espérant qu'il ne suive pas le même chemin de décadence...
Les réunions avec les futurs papa ont été instructive. Je m'aperçois que je suis assez va t'en guerre par-rapport à certain. La vue du sang m'est loin d'être agréable, mais je pense tenir le choc. D'autres futurs papas préférons attendre les moment les plus difficiles à coté, moi j'opte pour la totale, c'est vrai attendre 9 mois pour ne rien voir...ce serait de l'arnaque, mais là promis je poserai l'appareil photo. Le soir (quand on y pense) on fait les exercices de respiration. C. préfère la méthode de l'apnée, et moi je flippe que cela déclenche l'accouchement...Faudrait pas forcer non plus. Alors voilà, on attend comme à la péche, ça mord ou ça mord pas ? Bah pas grand chose. Au touché il semble plutôt s'accommoder de son cocon, bien que sa position étriquée fasse plutôt penser à un basketteur dans une Fiat 500. Ce ne doit pas être confortable. J'ai mal pour lui.
Avec C. on s'est essayé au montage de l'écharpe portative, c'est pas commode. Je me suis essayé à l'exercice avec pour mannequin une peluche extra terrestre...si les voisins nous ont vu ils ont due nous prendre pour des débiles

Dans quelques jours je vais être papa, il faut que je lise ces mots sur mon écran pour m'en rendre compte, car mis à part les questions d'ordre matériel (la poussette dénichée sur ebay, et autres pyjamas des connaissances...) mon futur rôle ne m'habite pas encore. Les potes que je croises te disent que la fois prochaine la donne aura changé, tu ne t'y fais pas. A croire que l'on pourrait attendre cela toute sa vie. Je me revois encore sur le grand plongeoir de la piscine municipale, perché à 5 metre de haut. Je sais qu'à un moment donné je vais sauter, de la à savoir quand, mystère...
Alors, à l'aube du grand saut je repense à ces dernières années. A mes actes assumés...à ceux que j'ai manqués. J'ai quelques regrets, certes, mais au final ils ne m'empêchent pas d'avancer. Je suis tombé amoureux d'un ou deux garçons, suis parti en voyage, ait pleuré, m'en suis voulu de m'être mal comporté. De ces avnectures il reste quelques amis qui comptent beaucoup pour moi. Aujourd'hui je me suis accepté tel que je suis et compte mener ma vie comme bon me semble...

Les nouvelles de mon arrière grand mère ne sont pas bonnes. Elle reste à l'hopital, à son grand désespoir. Mourir chez elle, c'est tout ce qu'elle demande. Mais avant tout elle aimerait pouvoir tenir jusqu'à la naissance de Titouan. Elle me ferait un magnifique cadeau, mais au fond à quoi bon, je ne veux pas qu'elle souffre davantage. Elle parle à tout le monde de la lettre que je lui ait envoyé il y a trois semaines, en est très fier. Je suis soulagé de lui avoir glissé ces quelques mots, pourvu qu'ils lui laissent l'esprit tranquille.
Alors me voilà entre rires et larmes, doutes et certitudes...

Charlotte Gainsbourg chante "Quand l'un part l'autre reste"




"Résistance" 179x69cm