lundi 27 août 2007

Fantasme d'un soir

Cela fait des semaines que je n'ai pas fait l'amour avec un garçon. Avant de partir pour Lisbonne, j'avais confié à C. que je tenais plus. Mais que pouvait-elle y faire !!!
Depuis que je suis rentré cette envie s'est estompée. Cela dit j'ai couvert un mariage en photo ce week-end. Et là subitement, sur l'un des invité j'ai commencé à fantasmer.
Dans la nuit je me suis vu dégrafer la chemise mousquetaire de ce bellâtre imberbe et au sourire ravageur. Je laissais alors libre court à mes mains chaudes, tâtonner ce territoire jusque là inconnu, chevauchant des collines et m'égarant dans ces failles.
Son regard se posa son mon slip. Mon sexe droit et gonflé fît mentir la chère loi de la gravité.
Mes lèvres humides l'avalèrent d'une bouchée. Ses poils courts venaient se mêler à ma barbe naissante, avant que des mouvements de va-et-vient ne les obligeât à se défaire.
Sa bite était belle, laissant apparaître sur son long des ruisseaux égarés. Ma salive prit un goût de sperme, un ténu filet de la douce mixture s'égara sous ma bouche. Sa main s'était posée sur ma tête, mais je n'avais nul envie de me laisser imposer le rythme. J'allais le faire jouir à ma guise.
Son jean taillant trop grand, j'y introduisis mes doigts pour le faire tomber à ses pieds. Le voila à présent nu, et moi collé, dos à lui, tenant à mon tour sa chevelure dans ma main et sa queue gonflée à bloc dans l'autre. A force de mordre sa peau, celle-ci commençait à ressembler au pellage d'un fauve. J'aurais voulu prendre plus mon temps, mais mon sexe glissa sans gène entre ses fesses bombées. Un râle exquis s'échappa de son souffle.
Désormais nous étions uni courant vers un même dessein.
Je jouis en lui en plantant mes dents à la base de sa nuque tendue. Plaqué par la sueur, le duvet soyeux de ses fesses dessinait des vagues qui venait se perdre entre ses couilles.
Abruti par ce corps à corps, abandonné, laissé à la dérive au milieu de ses draps souillés qui nous collaient à la peau, doucement, un sourire naissait à l'encolure de mes lèvres rassasiées.

Et le sexe dans tout ça ?

Je ne sais pas si c'est le fait de devenir père. Quoiqu'il en soit le sexe n'avait jamais pris une aussi grande importance avec C. Nous faisons l'amour comme jamais nous ne l'avions fait auparavant. Tel un pied de nez au destin qui voudrait que lorsque l'on devient parent , notre sexualité devait se draper de noir en signe de deuil.
Le plaisir de la chair m'envahit, je mords, je lèche, suce, embrasse, étreint, jalonne mes mains sur ce corps que je connais par cœur. Il n'aura de cesse de me surprendre ces prochains mois. L'impatience de le voir se transformer me gagne. Qu'est ce que ça fait de poser sa main sur un ventre bien tendu ? Cela me rappellera-t-il celui de ces garçons adeptes du club med gym ? Ou bien aurais-je plutôt l'impression de polir un bronze de Botero ?

Retour prémonitoire

L'avion nous ramène à Paris, laissant vraisemblablement derrière moi mes dernières vacances en "célibataire".
Le hasard, qui fait si bien les choses, m'a collé un enfants de 3ans sur le siège d'à coté. S. ayant poliment laissé sa place pour que l'enfant soit avec sa mère.
Je pris ceci comme une mise à l'épreuve. Allez zen !
Les coups de pieds, les verres qui se renversent, les cris, les crachats (verdict), rien n'y fît. Je restais impassible mon livre sagement tenu entre les mains. J'entama alors une succincte conversation avec la mère. Ma question fut directe "Et sinon, selon vous, quelle a été la période la plus difficile ?" Se référent à l'expérience qu'elle avait eu avec son ainé elle le répondit "Bah entre 1 et 3ans on ne vit plus !"
Ma seule réponse fut un sourire de circonstance. J'espérais qu'elle ajoute à son propos un "je blaaaaaague !". Au lieu de cela elle m'assena le coup fatal, tel un président de cours d'assise à l'énoncé du verdict : "De toute façon on en prend pour 30ans !"